Ce que le monde associatif nous apprend des leaders

Ce que le monde associatif nous apprend des leaders

Le CREFAD DOCUMENT a publié en janvier 2018 un livre sur le leader associatif. Trois auteur-trice-s ont participé à cet ouvrage dont Blandine Voineau, membre du Crefada.

« Il n’y a pas de leaders dans les associations et encore moins dans l’éducation populaire ». Cette phrase maintes fois entendue sous des formes diverses évoquent des présidents, des trésoriers, des délégués généraux, des directeurs, des responsables… mais a priori pas de leaders. Et pourtant. Pour peu que l’on participe à quelques associations (notons que France Bénévolat en 2016 estimait à plus de treize millions le nombre de bénévoles dans les associations), chacun peut se souvenir d’une réunion à laquelle il assistait au cours de laquelle il a pu remarquer que lorsque telle personne (et pas toujours le président ou le directeur) parlait, son propos retenait l’attention alors que celui d’une autre (parfois le président ou le directeur) glissait plus ou moins sur l’assemblée sans être repris. Or il ne s’agissait pas (seulement) de qualité de contenu ou de pertinence, nous semblait-il, et le statut ne l’expliquait pas davantage. Les sciences humaines et sociales ne manquent pas d’études et de travaux qui tentent d’expliquer ce qui se joue dans ces situations collectives dans lesquelles les faits, les paroles et les gestes d’un individu du groupe s’avèrent plus « marquants » que d’autres. De notre représentation du pouvoir et de l’autorité dans les structures hiérarchiques (repris dans les sciences de gestion et le management en particulier) aux qualités des relations interpersonnelles, depuis le début du XXème siècle, plusieurs courants de recherche ont tenté et tentent encore de comprendre qui est donc ce personnage qui emporte les foules, rassemble les énergies, porte la parole et forme l’esprit d’équipe ? De l’étude des traits au constructivisme, du management à la formation des cadres des mouvements sociaux, la littérature scientifique n’a pas tari. » C. Duray

 

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